Deux organismes européens ont fait part le 20 mai de leurs préconisations sanitaires alors que les compagnies aériennes se préparent à redécoller dès le mois de juin.
Distanciation sociale «dans la mesure du possible » et port d’un masque médical. Voilà les deux principales recommandations de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Les deux organismes ont publié un document le 20 mai dernier pour communiquer une série de lignes directrices afin d’« assurer la sécurité sanitaire des passagers aériens et du personnel du secteur de l’aviation au moment de la reprise des programmes de vols ».
L’EASA et l’ECDC recommandent ainsi le port par tous les passagers et le personnel aérien de masques médicaux, depuis leur entrée dans l’aéroport de départ jusqu’à leur arrivée à destination, avec une exception possible pour les enfants de moins de six ans. Ces masques doivent être changés toutes les quatre heures, et les passagers doivent s’assurer d’en avoir en quantité suffisante, mais les compagnies sont aussi incitées à avoir un stock pour pourvoir aux besoins.
Des mesures pour rassurer les passagers et les personnels de bord
Contrairement à ce que souhaite l’Iata, qui refuse de diminuer les taux de remplissage des appareils, les deux agences européennes recommandent également une distanciation physique d’1,50 mètre, si possible à toutes les étapes du voyage, y compris dans l’avion, « quand cela est permis par le nombre de passagers et la configuration de la cabine ». Laisser un siège vide entre deux passagers, augmenter la distance entre les sièges, laisser vide un rang sur deux… Libre aux compagnies d’organiser cette distanciation.
Outre des mesures d’hygiène comme le lavage fréquent des mains et la désinfection du matériel, les agences européennes préconisent aussi que les services à bord des avions soient réduits au «minimum nécessaire» et que l’accès aux terminaux des aéroports soit réservé aux passagers et membres du personnel.
« Le protocole publié [mercredi 20 mai] pourra rassurer les passagers sur la sécurité de leur voyage en avion, et ainsi aider l’industrie à se remettre des effets de cette pandémie », assure la commissaire européenne chargée des transports Adina Valean, cité dans un communiqué.
Les annonces s’enchaînent. Les compagnies aériennes, durement touchées par la crise liée au coronavirus, clouent leurs avions au sol. Tour Hebdo fait le point.
Aegean Airlines
En raison des mesures prises en Europe pour ralentir la propagation du Covid-19, « Aegean est tenue de prendre d’autres mesures de réduction draconiennes sur son réseau. Dans les prochains jours, et jusqu’à la fin du mois d’avril, la majorité des fréquences du réseau international seront progressivement abandonnées tandis que le réseau national sera aussi considérablement réduit en termes de fréquence. Un calendrier de service minimum pour les principales destinations européennes et toutes les destinations nationales sera conservé pour le moment », écrit la compagnie sur son site web, dans une note datée du mardi 17 mars.
Aeroflot
La compagnie russe continue aussi de réduire son programme de vols. Depuis le 16 mars, la compagnie opère des vols depuis Moscou-Sheremetyevo vers les destinations suivantes : Amsterdam, Athènes, Belgrade, Berlin, Bruxelles, Bucarest, Budapest, Dublin, Genève, Helsinki, Larnaca, Lisbonne, Ljubljana, Londres, Madrid, Paris , Riga, Rome, Sofia, Stockholm, Tivat et Zagreb. En revanche, la desserte des destinations comme Barcelone, Francfort, Munich, Varsovie, Vienne ou encore Zurich est suspendue à compter du 19, 20 ou 21 mars selon la ville jusqu’au 30 avril inclus.
Air Canada
Le transporteur à la feuille d’érable va suspendre « graduellement la majorité de ses vols transfrontaliers [avec les États-Unis, NDLR] et internationaux d’ici le 31 mars ». Le président américain Donald Trump et le Premier ministre canadien Justin Trudeau ont pris la décision de fermer la frontière commune entre les deux pays sauf pour les déplacements jugés essentiels et pour les marchandises.
Par conséquent, Air Canada voit son réseau transfrontalier canada-américain passer de 53 à 13 aéroports et son réseau international, de 101 à 6 aéroports. Cette décision est intervenue seulement deux jours après une première communication de la compagnie annonçant une réduction de 50% par rapport à 2019 de sa capacité de transport de passagers au deuxième trimestre.
Air Madagascar
Le 17 mars, la présidence de la République de Madagascar a pris la décision de suspendre toutes les liaisons internationales depuis et au départ de l’île. Par conséquent, la compagnie nationale Air Madagascar suspend toutes ses opérations à compter de demain et ce, jusqu’au 20 avril inclus.
Air France
« À partir de lundi [23 mars, NDLR], 10% de l’offre en sièges » seulement sera disponible chez Air France. L’activité est en effet réduite progressivement cette semaine. Au global, le groupe franco-néerlandais Air France-KLM prévoit de réduire son activité de 70 à 90% lors des deux prochains mois (jusqu’à fin mai).
Air Tahiti Nui
La compagnie franco-polynésienne continue d’assurer ses vols entre Papeete et Los Angeles, entre Papeete et Auckland et encore Papeete et Paris (à hauteur de 2 vols hebdomadaires seulement entre la Polynésie française et la métropole). Le programme de vols sera mis à jour régulièrement sur le site web de la compagnie.
Air Transat
La compagnie a annoncé le 18 mars la suspension progressive de ses vols jusqu’au 30 avril 2020. De et vers l’Europe et les États-Unis, les ventes pour des départs jusqu’au 30 avril 2020 sont fermées immédiatement sur la plupart des destinations. Afin de de rapatrier les clients de Transat dans leur pays d’origine, les ventes resteront provisoirement ouvertes dans les deux sens pour les routes suivantes : Montréal-Paris, Montréal-Lisbonne, Toronto- Londres, et Toronto-Lisbonne. Une date d’arrêt des opérations sera prochainement annoncée.
De et vers les Caraïbes et le Mexique, les ventes pour un départ jusqu’au 30 avril 2020 sont également fermées immédiatement. Des vols seront encore opérés pendant quelques jours le temps de rapatrier les clients de Transat au Canada.
All Nippon Airlines (ANA)
La compagnie japonaise a pris la décision de supprimer plus de 2000 vols sur 46 liaisons d’ici à la fin du mois de mars. Trois vols hebdomadaires entre Tokyo et Paris sont ainsi supprimés.
British Airways
Sa maison-mère IAG table sur une réduction de sa capacité de vols d’« au moins 75% » en avril et en mai.
Corsair
La compagnie dirigée par Pascal de Izaguirre a mis à jour son programme de vols pour les prochaines semaines sur son site web.
Les vols entre l’île Maurice et Paris des 17, 21, 22 et 29 mars sont maintenus. En revanche, ceux des 24 et 28 mars sont d’ores et déjà annulés. Le dernier vol entre l’île Maurice et Paris est prévu pour le 30 mars prochain. Après cette date, les vols seront suspendus.
La liaison entre Abidjan (Côte d’Ivoire) et Paris est assurée normalement jusqu’au 23 mars inclus. Au-delà, les vols sont suspendus jusqu’au 31 mai inclus.
Corsair opère normalement ses vols entre Montréal (Canada) et Paris jusqu’au 22 mars. Passée cette date, les vols seront suspendus jusqu’au 31 mai inclus.
Concernant La Réunion, les vols sont assurés normalement jusqu’au 29 mars inclus. En revanche, les horaires des vols sont avancés les 23 et 24 mars. Les vols des 22, 24 et 29 mars au départ de Paris, et des 23, 25 et 30 mars au départ de La Réunion sont annulés.
Les vols quotidiens entre Paris et les Antilles françaises (Martinique et Guadeloupe) sont opérés normalement jusqu’au 30 mars inclus. Corsair dit ne pas avoir « de visibilité de la part du département au-delà de cette date ».
Enfin, entre Paris et Miami, le dernier vol s’est déroulé aujourd’hui. La liaison est à présent suspendue jusqu’au 31 mai prochain.
Easyjet
La compagnie évoque simplement de « nouvelles annulations de vols » qui pourraient se traduire à court terme par « le maintien au sol de la majorité de [sa] flotte ». Les passagers sont invités à vérifier le statut de leur vol.
Finnair
Entre le 19 mars et le 13 avril prochains, la Finlande remet en place des contrôles à ses frontières et n’autorisera l’entrée sur son territoire que pour ses ressortissants, les membres de la famille des ressortissants finlandais ainsi que les détenteurs de permis de séjour ainsi que les ressortissants européens autorisés à séjourner en Finlande.
La compagnie Finnair réduit elle aussi graduellement ses opérations. La liste des vols annulés est mise à jour ici.
French bee
« Dans le cadre de l’application la plus stricte des mesures annoncées, et pour donner suite au discours du Président de la République, nous avons décidé de suspendre à compter du 18 mars et pour une durée de quinze jours notre desserte vers Papeete », a déclaré hier par communiqué Marc Rochet, président de French bee.
Concernant le vol du 20 mars, « French bee s’est rapproché d’Air Tahiti Nui et à trouvé un accord pour acheminer les clients qui sont encore en recherche d’un retour. Les passagers French bee sont invités à se renseigner en temps réel sur les mesures mises en place sur son site internet.»
HOP Air France
Le transporteur régional du groupe Air France, exploitant 69 appareils, a décidé de suspendre « temporairement » ses opérations « d’ici la fin de semaine ».
Japan Airlines
L’autre compagnie du Pays du Soleil Levant réduit aussi la voilure. Les vols JL045 et JL046 (Tokyo-Haneda / Paris-CDG et Paris-CDG / Tokyo-Haneda) sont suspendus entre le 21 et le 28 mars prochains. La desserte de la Russie, de l’Allemagne, de l’Angleterre et de la Finlande est aussi suspendue.
La Compagnie
En raison de la décision du président américain Donald Trump, « l’intégralité de [ses] vols du 19 mars au 12 avril 2020 doivent être suspendus ». La Compagnie envisage une reprise de ses opérations entre Paris et New York à la levée de l’interdiction d’accès au territoire prévue le 13 avril 2020. L’ouverture de la ligne Nice-New York initialement prévue le 1er mai 2020 est repoussée au 1er juin 2020.
Lufthansa
Dès le 12 mars dernier, le groupe Lufthansa prévoyait l’annulation de 23 000 vols pour l’ensemble de ses compagnies sur la période entre le 29 mars et le 24 avril. « Les annulations de vols seront mises en œuvre successivement dans les systèmes de réservation, et les passagers concernés seront informés des changements et des possibilités de rebooking à partir d’aujourd’hui [le 12 mars, NDLR]. (…) D’autres annulations sont prévues dans les semaines à venir. Les ajustements des horaires de vol pour la période postérieure au 25 avril seront effectués ultérieurement. »
« Ces ajustements touchent principalement l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient. Les annulations seront faites de manière à ce qu’un maximum de destinations sur tous les continents puissent-être desservies avec une compagnie du groupe via les hubs de Francfort, Munich, Zurich, Vienne et Bruxelles », précise l’entreprise allemande dans un communiqué.
Oman Air
Le transporteur du Sultanat a décidé de réduire le nombre de fréquences entre Oman et l’Hexagone. En conséquence, les vols entre Mascate et Paris du mardi, du jeudi et du samedi sont supprimés jusqu’au 28 mars.
Qantas
La compagnie australienne a annoncé dès mardi une réduction de (jusqu’à) 90% de ses vols internationaux et de (jusqu’à) 60% de ses liaisons intérieures. « Cela veut dire clouer au sol environ 150 avions, y compris presque toute la flotte de gros porteurs », précise Qantas dans un communiqué. Une décision prise en raison d’une « diminution abrupte de la demande ». Une réduction de 25% des vols internationaux avait déjà été décidée la semaine dernière.
Des réductions de vols qui se poursuivront au moins jusqu’à fin mai.
Ryanair
La compagnie aérienne Ryanair a annoncé mercredi la suspension à partir du 24 mars de la quasi-totalité de ses vols en raison des restrictions de déplacements en Europe, désormais quasi à l’arrêt
face à l’épidémie de coronavirus. A partir de mardi, il ne maintiendra qu’un très petit nombre de vols entre le Royaume-Uni et l’Irlande.
D’ici au 24 mars, le programme de vols sera réduit de plus de 80%. La compagnie se dit néanmoins prête « à faire voler des avions pour rapatrier des Européens dans leur pays si besoin« .
Par ailleurs, en avril et en mai, Ryanair prévoit une réduction de sa capacité (en sièges) de 80% et une immobilisation totale de la flotte n’est pas « exclue ».
South African Airways (SAA)
La compagnie nationale South African Airways (SAA) a annoncé le 20 mars la suspension immédiate, et jusqu’au 31 mai,de tous ses vols internationaux, pour tenter de ralentir la propagation de l’épidémie de coronavirus dans le pays. Le gouvernement sud-africain a fermé depuis mercredi 18 mars ses frontières aux citoyens des ressortissants issus des pays les plus infectés par la pandémie, dont l’Europe et les Etats-Unis.
Transavia France
La compagnie low cost du groupe Air France, qui exploite 38 appareils, a annulé l’ensemble de ses vols du 21 mars au 19 avril prochains. Un email a été adressé dès hier à l’ensemble des clients de Transavia France.
Turkish Airlines
Sur son site web, la compagnie explique que tous ses vols « qui ont pour point de départ l’Allemagne, la France, l’Espagne, la Norvège, le Danemark, la Belgique, la Suède, l’Autriche et la Hollande sont suspendus jusqu’au 17 avril 2020 ». Turkish Airlines actualise régulièrement ses informations dans la rubrique État des vols de son site.
Virgin Atlantic
La compagnie britannique fondée par Richard Branson va suspendre 80% de ses programmes de vols et « garer environ 75% de sa flotte d’ici au 26 mars, un chiffre qui grimpera à 85% d’ici avril ». Virgin Atlantic n’a pas encore mis à jour ses informations concernant la France sur son site web, au moment où nous publions ces lignes (jeudi 19 mars, à 16h).
=> Retrouvez l’ensemble des politiques d’annulation et de report des compagnies aériennes en cliquant ici.
La peur du coronavirus a entraîné une chute brutale des réservations de billets d’avion, en particulier en Amérique du Nord. La réunion entre Donald Trump et les patrons des compagnies aériennes mercredi n’aura permis que de constater la chute.
Alors que l’épidémie de coronavirus ne cesse de prendre de l’ampleur en Europe, avec plus de 3000 cas en Italie et près de 500 cas en France, le vieux continent apparaît moins attirant pour les touristes du monde entier. Le cabinet ForwardKeys estime ainsi que la baisse des réservations mondiales vers l’Europe a atteint 23,7% entre le 20 janvier et le 22 février et 79% sur la dernière semaine de février. « Les réservations pour l’Italie ont reculé de 138,7% sur la dernière semaine de février », observe ForwardKeys qui précise que « le nombre d’annulations a maintenant dépassé le nombre de nouvelles réservations ». L’année avait pourtant bien commencé pour l’Europe, qui affichait une croissance de 1,3% jusqu’au 28 janvier.
Pour l’instant moins durement touché par le virus que l’Europe et l’Asie, le continent américain prend ses distances. Selon ForwardKeys, les réservations de billets d’avion à destination de l’Europe réalisées depuis le continent américain ont plongé de 68,1% par rapport à l’an dernier. La baisse atteint 63,7% pour les réservations réalisées depuis les États-Unis et le Canada et jusqu’à 87,1% pour celles faites en Amérique du Sud. Le continent américain est bien plus sensible que l’Afrique et le Moyen-Orient, dont les réservations reculent de 49,9%.
Donald Trump a rencontré les dirigeants des principales compagnies américaines
Le département d’État américain a d’ailleurs émis plusieurs alertes sur son site vis-à-vis des pays européens. L’Italie est ainsi classée en niveau 3 sur 4, un niveau qui demande de « reconsidérer le voyage ». La France, le Royaume-Uni, l’Allemagne ou encore la Belgique sont quant à eux classés en catégorie 2, un niveau qui incite les voyageurs à « prendre des mesures de précautions supplémentaires« . Pas de quoi créer la confiance chez les touristes américains, qui boudent l’Europe. L’annulation d’une centaine de salons en Europe, dont l’incontournable ITB à Berlin, a également fortement freiné les déplacements professionnels, tout comme l’adaptation des politiques voyage des grandes entreprises.
Le président américain a rencontré mercredi les dirigeants des principales compagnies aériennes américaines pour évoquer la question de la chute de la demande. Et Donald Trump qui, jusque là, avait plutôt minimisé l’impact du virus, a ouvertement reconnu que les compagnies aériennes seraient touchées. « Beaucoup de personnes vont rester dans notre pays, ce qui aura un impact positif sur le shopping et l’hôtellerie aux États-Unis, mais cela aura aussi un impact sur les voyages à l’étranger », a lancé Donald Trump.
Les compagnies aériennes n’ont d’ailleurs pas attendu cette rencontre pour adapter leurs programmes de vols et suspendre plusieurs destinations européennes, à commencer par Milan. Le groupe Lufthansa a même annoncé l’immobilisation de 150 appareils, dont 25 gros-porteurs. Air France-KLM a de son côté choisi une stratégie différente : la compagnie a opté pour un redéploiement de sa flotte habituellement dédiée à la Chine vers l’Amérique du Nord. Un pari risqué compte tenu des derniers chiffres de ForwardKeys et des recommandations du département d’État américain…
Liligo.com et Air Indemnité viennent de publier leur étude sur les meilleurs jours et périodes pour réserver un billet d’avion. Suivez le guide !
1/ Réserver un mardi ou un vendredi
D’après les analyses menées par Liligo.com et Air Indemnité, le prix des billets sera plus intéressant les mardis et les vendredis. Pour les Marseillais, les Lyonnais, les Nantais et les Rennais, jetez un coup d’œil aux prix les mardis ; pour les Parisiens, ce sera plutôt le vendredi. En réservant en fin de semaine un trajet Paris-Bangkok ou Paris-Phuket, les deux spécialistes du transport aérien estiment que vos clients parisiens pourraient par exemple économiser plus de 70% sur le prix du billet !
2/ Anticiper plusieurs mois à l’avance
Prix cassés en dernière minute ? Très peu pour les compagnies aériennes. Incitez vivement vos clients à réserver plus de 6 mois avant la date du départ pour des séjours de moins de 7 jours et entre 5 et 6 mois pour des séjours plus longs. Une seule exception, au départ de Bordeaux, où il est plus avantageux de réserver… deux semaines avant le départ. L’exception qui confirme la règle !
3/ Partir tôt un lundi ou un mercredi
Il est conseillé de prendre un vol entre 5h et 7h du matin car il y a moins de risques de retard ou d’annulation (contrairement aux créneaux de 8h et de 19h). Cela vaut aussi pour les week-ends : Liligo.com et Air Indemnité recommandent de partir très tôt le samedi midi pour éviter tout désagrément le vendredi soir, avec un retour le lundi entre 10h et 16h. Mieux vaut donc conseiller à vos clients de poser leur lundi plutôt que leur vendredi pour partir en week-end sereinement ! A prendre également en compte : en moyenne, les séjours de moins de 7 jours sont les moins chers et ceux d’un mois et plus sont les plus onéreux.
4/ Éviter de partir un mardi ou un jeudi
Pour les voyageurs très économes, les mardis et les jeudis peuvent s’avérer les plus avantageux en termes de prix. Mais pas en termes de perturbations. Ce sont en effet les deux pires journées de la semaine en matière de retards et d’annulations : Liligo.com et Air Indemnité indiquent que 55% des problèmes rencontrés le mardi sont des annulations de vols. Ce sont d’ailleurs des jours « classiques » de grève, selon Laura Vol, porte-parole d’Air Indemnité.
——– Méthodologie :
Air Indemnité et Liligo.com ont analysé 1,03 million de vols pour les destinations les plus populaires au départ de Paris, Nantes, Lyon, Marseille, Rennes et Bordeaux sur l’ensemble de l’année 2019. Les perturbations étudiées sont les retards de plus de deux heures à l’arrivée ou aux annulations.
Le trafic aérien devrait atteindre près de 20 milliards de passagers en 2040 d’après les prévisions d’Airports Council International.
Les Prévisions mondiales annuelles du trafic aéroportuaire publiées ce mercredi par l’Airports Council International (Conseil international des aéroports ) précisent l’évolution du trafic pour les années à venir. Des données indispensables pour déterminer les besoins futurs en capacité. Après avoir atteint 8,8 milliards en 2018, le trafic mondial devrait doubler d’ici 2037. Sur le long
terme, il devrait croître à un taux annualisé de 3,7 %, pour atteindre 19,7 milliards en 2040. La Chine devrait devenir le plus grand marché de passagers en 2031, puis dominer le classement des passagers en 2040, avec plus de 3,5 milliards de passagers, ce qui équivaut à une part de 18 % du marché mondial du trafic passagers.
Les États-Unis et l’Inde suivront, avec respectivement 2,9 et 1,3 milliard de passagers. Ensemble, les trois pays géreront près de 40 % du trafic mondial de passagers. L’Indonésie, qui est actuellement le dixième marché mondial en termes de trafic total de passagers, devrait rapidement grimper dans le classement des pays, pour atteindre la quatrième place d’ici 2036.
Pour répondre à cette forte demande, l’industrie aéroportuaire est confrontée à une question d’équilibre. Les opérateurs aéroportuaires sont déjà confrontés à des contraintes de capacité et à la montée en flèche de la demande de transport aérien qui dépasse l’infrastructure aéroportuaire disponible. Les exploitants d’aéroports sont déjà confrontés à des contraintes de capacité qui pourraient limiter la croissance.
Pour les responsables d’Airports Council International, « des mesures doivent être prises pour combler cette lacune croissante en matière d’infrastructure. Étant donné que plus de 200 aéroports ont déjà besoin d’une coordination des créneaux horaires parce qu’ils n’ont pas une capacité suffisante pour répondre à la demande, les organismes de réglementation gouvernementaux doivent collaborer avec l’industrie de l’aviation pour faire en sorte que la capacité existante puisse être mieux utilisée tout en facilitant la création et l’amélioration des infrastructures pour améliorer l’efficience et l’expérience des passagers.«
De son côté, Eurocontrol prévoit que 1,5 million de vols – l’équivalent de 160 millions de passagers – ne pourront plus voler d’ici 2040. On estime que 470 000 passagers seront retardés d’une à deux heures par jour en 2040, contre 50 000 passagers retardés par jour en 2016.
Les prévisions du transport aérien sont cruciales pour la planification aéroportuaire et la détermination des besoins futurs en capacité. Étant donné que les projets d’infrastructure sont coûteux et souvent perturbateurs, une compréhension de la demande future fondée sur les données – comme le nombre prévu de mouvements d’aéronefs, le débit du trafic passagers et les volumes de fret aérien – fournit aux planificateurs d’aéroport et aux investisseurs les renseignements nécessaires pour prendre des décisions efficaces.
Après l’ouverture de Miami le 10 juin 2019 et l’extension de la desserte de Montréal, Corsair continue d’investir l’Amérique du Nord.
Corsair poursuit le développement prévu de son réseau sur l’Amérique du nord avec l’ouverture de la ligne Paris / New York (Newark), la première ligne du marché français long courrier. Cette ligne sera opérée avec un avion neuf, l’A330-900 NEO. Les réservations seront ouvertes à compter du 17 septembre 2019. Le premier vol est prévu le 10 juin 2020, et la desserte sera opérée sur la base de 7 fréquences hebdomadaires soit un vol quotidien.
Le départ Orly sera à 18h pour une arrivée Newark à 20h25. Le retour depuis Newark partira à 22h45 pour une arrivée à Orly à 12h. Ces horaires permettent de passer une journée complète à New York et conviennent à la clientèle affaires. Celle-ci pourra en outre bénéficier de la nouvelle classe Business. Les clients auront le choix également avec une classe Premium et une classe Economy avec plusieurs familles de tarifs.
Corsair était déjà présente en Amérique du Nord avec l’ouverture de Miami en juin 2019 en base annuelle et l’extension de Montréal dès l’hiver prochain.
Les agences et leurs clients s’interrogent sur la santé financière de la compagnie aérienne, et les conséquences d’une telle situation.
Agences et voyageurs s’interrogent sur la santé financière d’Aigle Azur, et les conséquences d’un dépôt de bilan. Voici les premiers éléments de réponse, avec les Entreprises du Voyage.
Les 1 150 employés d’Aigle Azur sont plus que jamais dans l’expectative. Les agences et leurs clients aussi. C’est aujourd’hui lundi que la compagnie aérienne française s’est déclarée en cessation de paiement, nous ont confirmé ce midi des représentants du personnel rencontrés au siège de Paray-Vieille-Poste (91). Que prévoient les Entreprises du Voyage ? « Nous attendons un retour de la réunion (extraordinaire) de ce matin », avec le Comité d’entreprise, répond Jean-Pierre Mas, président du syndicat.
Est-il prévu de contacter l’Association internationale du transport aérien (IATA) pour bloquer des fonds ? « Nous ne pouvons pas, répond Jean-Pierre Mas. Comme d’habitude, nous interviendrons auprès de IATA par référé afin de bloquer les sommes correspondant aux billets émis mais non-volés s’il y a cessation d’activité », ajoute-t-il. Autrement dit, si la compagnie aérienne stoppe ses dessertes aériennes. Ce dispositif profite aux agences membres des EDV comme aux non-adhérents. « Nous travaillons pour l’ensemble des professionnels du voyage. Nous restons vigilants pour préserver au mieux les intérêts des agences. » Quelques distributeurs ont manifesté leurs inquiétudes à l’égard de la situation d’Aigle Azur, ajoute le président.
Des précédents avec Jet Airways et autres Malev
A maintes reprises, le syndicat a activé le levier de l’action en référé, suite à des défaillances de compagnies aériennes. En 2019, c’était pour la compagnie aérienne indienne Jet Airways.
En revanche, l’action en référé déposée en 2008 par le syndicat auprès du tribunal de grande instance de Paris, pour bloquer les fonds d’Alitalia, avait échoué. Le syndicat voulait placer sur compte séquestre les paiements collectés par le BSP concernant des billets non encore volés. Mais le juge avait estimé que la compagnie en difficulté – qui n’avait annulé aucun vol – présentait des garanties suffisantes. Dans le même esprit, Aigle Azur maintient pour l’heure tous ses vols.
Corsair et Air Caraïbes estiment que leurs programmes de vols très complets ne justifient plus aujourd’hui les combinaisons de vols
Air Caraïbes et Corsair ont ainsi décidé de mettre fin à ce partage de code à partir de la fin de la saison été le 26 octobre 2019. Les deux compagnies estiment qu’elles « proposent chacune un programme très complet qui ne justifie plus les combinaisons de vols et ce partage de code ».
En mars 2012, elles avaient décidé de mettre en place un partage de code sur les lignes Orly / Pointe-à-Pitre et Orly / Fort-de-France sur la cabine Economie. « Cette collaboration a permis de développer le trafic dans l’intérêt des voyageurs, avec une offre de vols plus importante et un produit de grande qualité », assurent-elles dans un communiqué conjoint.
Mais désormais chacun travaillera de son côté. Les clients continueront de bénéficier du réseau des deux compagnies sur l’axe Métropole / Antilles. L’arrêt du partage de code permettra d’améliorer la lisibilité de l’offre à la fois pour les clients et les distributeurs de chacune des deux compagnies.
Aucun impact sur les passagers
Tous les billets déjà émis par une des compagnies pour un transport même après le 26 octobre seront honorés par l’autre compagnie exactement dans les conditions du partage de code.
Avec l’arrivée de 3 nouveaux Airbus A330-900 NEO à partir de septembre 2020, Corsair prévoit de continuer à développer les dessertes de Pointe-à-Pitre et de Fort-de-France sur lesquelles elle est historiquement présente depuis près de 30 ans.
De son côté, avec l’arrivée d’un tout nouvel A350-900 flambant neuf, puis de 2 A350-1000 en décembre 2019 et 2020, Air Caraïbes continuera elle aussi de développer les dessertes de Pointe-à-Pitre et Fort-de-France.
Cette taxe sera intégrée au projet de loi de finances 2020 et s’appliquera à toutes les compagnies aériennes.
Qu’est-ce que cette taxe ?
Le gouvernement a décidé de mettre en place cette taxe dès 2020 une « écocontribution » de 1,50 à 18 euros sur les vols au départ de la France. Elle ne concerne ni les vols vers la Corse et l’Outre-Mer, ni les vols en correspondance.
La France est-elle la seule ?
« Nos voisins européens mettent des dispositifs de ce type » en place, a souligné, la ministre des Transports, Elisabeth Borne. « Les Pays-Bas ont récemment annoncé qu’ils voulaient mettre une taxe de 6 euros sur les billets ». « En Allemagne, au Royaume-Uni, en Norvège, en Suède, des taxes sur les billets d’avion sont en place », abonde Andrew Murphy, de l’ONG européenne Transport & Environnement, qui cite également les Etats-Unis ou l’Australie. D’ailleurs, « le taux de la taxe annoncée en France est incroyablement bas par rapport à d’autres pays voisins », glisse-t-il. L’équivalent allemand rapporte un milliard d’euros par an, et le « Air Passenger Duty » britannique 3,4 milliards d’euros.
Qui va payer ?
Si toutes les compagnies (quasiment 50% du trafic aérien français est le fait de compagnies étrangères) devront s’acquitter de la taxe, « cette mesure serait extrêmement pénalisante pour Air France, dont 50% de l’activité est réalisée au départ de l’Hexagone », plaide le groupe français, pour qui « cette taxe représenterait un surcoût de plus de 60 millions d’euros par an ».
« Air France représentera à peu près 25% » des 180 millions d’euros de recettes annuelles attendues, a de son côté pondéré Elisabeth Borne. « Comparé à la marge du groupe », ce surcoût serait en tout cas « important », observe Didier Bréchemier, analyste chez Roland Berger.
Quant à savoir si les usagers seront pénalisés par la mesure, « c’est aux compagnies de voir », affirme Andrew Murphy à l’AFP. « Les compagnies peuvent aussi décider d’absorber le coût supplémentaire sans le reporter sur le passager… Même si généralement, ce genre de taxes va effectivement peser sur le coût du billet d’avion. »
Quid de la transition écologique du secteur ?
« Cette nouvelle taxe sur le transport aérien devrait financer des modes de transport concurrents, dont le transport routier, et non la transition énergétique dans le domaine aérien », regrette encore Air France. Le produit de ces contributions sera en effet affecté à l’Agence de financement des infrastructures de France (Afitf), pour des projets majoritairement ferroviaires et routiers.
Didier Bréchemier relève qu’il s’agira d’argent ne pouvant être investi pour « faire évoluer les flottes » vers des avions moins polluants. « Une aide au changement des aéronefs ou à l’accélération de la présence des véhicules électriques sur les aéroports aurait aussi du sens ». « Je n’ai pas de doute que le transport aérien veut aussi participer à la transition écologique », a estimé Mme Borne. « On peut réfléchir aussi à une modulation des redevances et des taxes en tenant compte effectivement des efforts qui sont faits. »