Représentativité syndicale de la Branche

Tous les 4 ans, le Ministère du Travail procède à la mesure de l’audience des organisations syndicales et patronales.

Cette « pesée » permet d’apprécier leur représentativité – et donc leur capacité à négocier et signer des accords collectifs – au niveau des entreprises, des branches professionnelles ou au niveau national.

La dernière mesure de représentativité datait de 2017.

La crise sanitaire a entraîné un retard d’un an, mais la nouvelle pesée de 2021 est maintenant connue, notamment au niveau de chaque branche.

En ce qui concerne les agences de voyages, la CFTC a, non seulement conservé sa représentativité (en recueillant plus de 8% des voix des salariés lors de élections professionnelles), mais elle continue petit à petit d’améliorer son score.

Des dispositifs d’accompagnement au changement dans l’entreprise

La crise sanitaire a fortement et durablement impacté les entreprises en général et celles de la Branche Agences de Voyages en particulier.

De nombreux salariés et représentants du personnel peuvent être confrontés à des restructurations avec conséquences sur l’emploi.

Plusieurs dispositifs peuvent être mis en place par les entreprises pour accompagner ces changements : 

Le PSE, que beaucoup d’entre vous connaissent déjà, tout comme le PDV (plan de départs volontaires), mais aussi l’APC (l’accord de performance collective), la RCC (rupture conventionnelle collective), le CM (congé mobilité), ou encore TRANSCO (transitions de collectives) et lAPLD.

Pour y voir plus clair, la CFTC propose un Mémo « Connaître les dispositifs de crise » que nous reproduisons en partie pour vous.

Aujourd’hui nous commençons par le plus connu de tous :

Le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi)

Il a la particularité de pouvoir désormais être mis en place de manière unilatérale par l’employeur. Il peut aussi être négocié et faire l’objet d’un accord.

Toujours motivé par des difficultés économiques, il consiste à diminuer les effectifs ; même s’il DOIT en atténuer les effets – en prévoyant des reclassements.

Il concerne les entreprises de plus de 50 salariés qui envisage un licenciement d’au moins 10 salariés sur 30 jours  Le PSE doit préciser :

  • Les critères d’ordre des licenciements ;
  • Les mesures facilitant le reclassement interne ;
  • La mise en œuvre du congé de reclassement (CR entreprises de + de 1.000 salariés) ou du contrat de sécurisation professionnelle (CSP entreprises de moins de 1.000 salariés).

Le PSE contient aussi des mesures financières (aide à la création/reprise d’entreprise et actions de formation/reconversion).
Ces points seront vérifiés par la DREETS (ex Inspection du Travail, ex DIRECCTE) lors de l’homologation du PSE mis en place par décision unilatérale de l’employeur ou lors de la validation de l’accord négocié.
Le salarié concerné est licencié pour motif économique. Il bénéficie d’une priorité de réembauche pendant 1 an à compter du licenciement.

Il doit en faire la demande, cette priorité n’est pas automatique !

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Les intérêts du PSE : Pour l’employeur, la validation/homologation diminue les risques de contentieux. Pour le salarié, l’obligation de recherche de reclassement, d’accompagnement en formation et les droits renforcés (CR, CSP et priorité de réembauche) ne sont pas négligeables. 
Les représentants du personnel en général, et vos élus CFTC en particulier, peuvent faire des propositions d’amélioration des accompagnements financiers ou autre (ex : négocier la prolongation de la priorité de réembauche, des indemnités de licenciement supra légales, un congé de reclassement plus long…).


🛎

Les indemnités de licenciement économique de la convention collective des Agences de Voyages se calculent comme suit :
Pour chacune des 10 premières années d’ancienneté, 1/4 du salaire mensuel de référence par année d’ancienneté.
Puis, pour chacune des années d’ancienneté dans l’entreprise à partir de la 11e année, 1/3 de ce même salaire.

Pour les salariés âgés de plus de 50 ans ET dont le licenciement intervient après 20 ans d’ancienneté dans l’entreprise, l’indemnité pour chacune des années de présence sera calculée de la manière suivante :

Les 2/3 du salaire mensuel de référence par année d’ancienneté.

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Si vous avez des questions sur le PSE, si vous y êtes confrontés et que vous avez besoin de conseil et d’accompagnement, n’hésitez pas à remplir une fiche de contact et nous vous rappellerons

La CFTC est et restera à vos côté

Soutien psychologique aux dirigeants et salariés des entreprises du tourisme : comment ça marche

Numéro de téléphone dédié, définition des besoins, accompagnement personnalisé… Le syndicat Les Entreprises du Voyage lance un dispositif d’aide psychologique pour ses adhérents, patrons comme salariés.

À l’occasion d’une visio-conférence sur le voyage d’affaires, le syndicat Les Entreprises du Voyage avait annoncé la semaine dernière la mise en place d’une aide psychologique pour ses adhérents. Le dispositif, en vigueur depuis lundi, doit ainsi apporter un véritable soutien aux chefs d’entreprise et à leurs salariés, dont certains se sentent perdus face aux bouleversements nés de la crise sanitaire.

« Nous avons lancé ce nouveau service car nous avons vu remonter – en prenant régulièrement la température de l’état d’esprit des entreprises et de leurs préoccupations – une vraie demande de la part de chefs d’entreprise face à la gestion de leurs équipes, qui trouvent notamment difficile de les tenir mobilisées. Mais il y a aussi un sentiment d’être loin, d’être seul face à la situation. Il y a un malaise psychologique très clair qui remonte des chefs d’entreprise », explique Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyage.

Face à ce constat, le syndicat a donc fait appel à Axis Mundi, spécialiste de l’aide aux organisations dans leurs ressources humaines, pour proposer à ses adhérents une offre d’accompagnement par des coachs, psychologues et professionnels de santé sur des problématiques personnelles et professionnelles. Chaque adhérent chef d’entreprise et ses salariés pourront ainsi faire appel aux services de l’organisme dans la plus stricte confidentialité.

Concrètement, le demande d’aide se met en place en quatre étapes :
– la prise de contact par téléphone avec Axis Mundi (0 801 800 809) afin de présenter son besoin et être orienté avec un consultant adapté (coach, psychologue).
– La prise de rendez-vous (sous 48h par téléphone, visio-conférence ou en présentiel).
– La rencontre avec le consultant pour définir les objectifs à atteindre et trouver des solutions à mettre en oeuvre.
– Le suivi personnalisé, avec plusieurs sessions prévues pour accompagner le bénéficiaire du dispositif.

L’objectif de ce service, qui pourrait être reconduit si la demande est forte, est de répondre aux différentes problématiques que connaissent les professionnels du tourisme. « Cela peut aussi résoudre des problèmes qui sont d’ordre personnel », précise Valérie Boned.

Une aide à la prise de décision

En complément de ce nouveau service, le syndicat propose également une aide à la prise de décision pour les patrons. « Là aussi, plein de questions sont posées : dois-je me placer en protection judiciaire, est-ce que je continue l’activité, dois-je mettre mes employés au chômage partiel, etc. Il y a un vrai besoin en ce moment pour prendre des décisions », note la secrétaire générale.

Il est alors nécessaire pour les adhérents d’être mis en relation, toujours de façon confidentielle, avec un chef d’entreprise prêt à apporter ses conseils. Pour cela, il suffit d’envoyer un mail à Valérie Boned (v.boned@entreprisesduvoyage.org) avec la mention « prise de décision » et avec les grandes lignes des besoins exprimés.

« Nous avons des gens solides, souples et agiles dans notre secteur. C’est un vrai service entre pairs, entre chefs d’entreprise, dont certains sont même au sein du Conseil d’administration des Entreprises du Voyage ». De quoi pouvoir, le syndicat l’espère, répondre au mieux aux difficultés actuelles des professionnels du tourisme.

Auteur

  • Brice Lahaye

Source : Soutien psychologique aux dirigeants et salariés des entreprises du tourisme : comment ça marche

Voyagistes : le chômage partiel indemnisé à 100% est prolongé jusqu’à fin décembre

La prolongation du dispositif s’applique aux secteurs les plus touchés par la crise sanitaire, incluant les agences de voyages et les TO.

Quelques heures après avoir annoncé le prolongement du dispositif de chômage partiel avec une indemnisation à 100% jusqu’au 31 décembre prochain pour les hôtels, cafés, et restaurants (HCR), le gouvernement dévoile de nouvelles mesures. Ce mercredi, la ministre du Travail, Élisabeth Borne, a annoncé à l’AFP que cette prorogation allait finalement concerner « tous les secteurs protégés », à 100%, jusqu’à la fin de l’année.

« On a pris la décision de maintenir l’activité partielle avec zéro reste à charge pour tous les secteurs protégés » comme la culture, l’événementiel ou le sport, a déclaré la ministre à l’AFP, invoquant un souci de « lisibilité » après la décision prise en ce sens pour le secteur HCR. L’objectif est de protéger l’emploi, alors que l’épidémie gagne du terrain.

« Bruno Le Maire, Elisabeth Borne et Jean-Baptiste Lemoyne m’ont confirmé que cette prolongation à 100% jusqu’au 31 décembre concernaient les entreprises immatriculées, soit les agences et les tour-opérateurs », nous confie cet après-midi Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage. La période pourrait même être prolongée au-delà de cette date pour les entreprises du secteur, espère-t-il.

Un secteur « identifié » par le gouvernement

« Bruno Le Maire travaille également à court terme sur le relèvement des critères du fonds de solidarité, ajoute Jean-Pierre Mas. Il a aussi pris en compte ma demande d’exonération des charges sociales patronales pour réduire le coût du travail. »

De quoi satisfaire le patron du syndicat, inquiet pour le secteur tout entier ? « Ce qui me satisfera, c’est le redémarrage de l’économie, des voyages et des mobilités, répond-il. Mais ces mesures sont déjà encourageantes, et montrent que notre secteur est fortement touché par la crise et clairement identifié par le gouvernement. »

Les secteurs dits « protégés », les plus touchés par la crise, sont listés en annexe d’un décret de juin 2020 consacré à l’activité partielle. Ils auraient dû avoir un reste à charge de 15% pour l’employeur à compter du 1er novembre.

Source : Voyagistes : le chômage partiel indemnisé à 100% est prolongé jusqu’à fin décembre

Accord APLD en vue

L’accord d’Activité Partielle de Longue Durée devrait être initié au niveau de la branche pour la sauvegarde d’un maximum d’emplois


Suite à la réunion de la CPPNI du 24 septembre dernier, les EDV et le SETO ont confirmé leur intérêt quant à la négociation d’un accord d’Activité Partielle de Longue Durée dans les prochains mois.


Un décret du même jour a prolongé la prise en charge à 100% par l’état de l’activité partielle jusqu’au 31 octobre pour notre branche notamment.


Un comité interministériel Tourisme se tiendra le 12 octobre pour décider de la suite à donner quant au soutien de l’État aux secteurs liés au tourisme.


Si la prise en charge a 100% devait s’arrêter au 31 octobre ou même être prolongée jusqu’au 31 décembre, il faudrait envisager la suite, à savoir un accord de Branche APLD.


2 branches ont signé un tel accord aujourd’hui : la métallurgie et Syntec.

Comité interministériel du Tourisme : les grandes annonces à retenir

Edouard Philippe a pris la parole jeudi midi à l’issue du Comité interministériel du Tourisme très attendu par toute la profession. Le plan de relance du tourisme représente un engagement sans précédent de 18 milliards d’euros pour les finances publiques. Tour Hebdo fait le point.

1/ Les vacances en France sont autorisées

Après des semaines d’attente, cette annonce était certainement la plus attendue : les Français vont pouvoir partir en vacances en France cet été en métropole et en Outre-mer. « Les Français pourront partir en vacances en France au mois de juillet et au mois d’août« , a annoncé le Premier ministre, sous réserve toutefois « de possibles restrictions très localisées » en fonction de l’évolution de l’épidémie de coronavirus.

 

2/ Feu vert pour les réservations estivales

Les Français peuvent dès aujourd’hui commencer à organiser leurs vacances d’été :  Ils « peuvent prendre leurs réservations« , a-t-il affirmé. Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyage, a réagi sur BFM TV à cette bonne nouvelle : « Il faut profiter de cet espace ouvert pour préparer les vacances (…) Nous allons privilégier la vente de la France en agences de voyages, qui représente déjà 33% des réservations », a-t-elle indiqué jeudi en début d’après-midi.

 

3/ Les voyages en France annulés seront remboursés intégralement

C’est une mesure inédite prise par les professionnels du tourisme : « Les acteurs du tourisme, de l’hôtellerie, se sont engagés à faire en sorte qu’ils (les clients, ndlr) soient intégralement remboursés dans l’hypothèse où l’évolution de l’épidémie ne rendrait pas possible le départ en vacances ».

« Cette garantie intégrale du remboursement jusqu’au dernier moment porte sur les voyages en France en juillet et août. Nous voulons rassurer les clients : si leur voyage n’est pas possible en France, nous rembourserons, nous nous y engageons« , a confirmé Valérie Boned.

 

4/ Les dispositifs sur le chômage partiel et le fonds de solidarité prolongés

Deux revendications du secteur ont été entendues par le gouvernement : le recours à l’activité partielle sera possible jusqu’à la fin du mois de septembre 2020 dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui. « Il restera ensuite ouvert si les activités reprennent trop doucement » mais dans des conditions qui seront « revues« . Edouard Philippe a rappelé que la « quasi totalité du secteur a aujourd’hui recours au chômage partiel ».

De plus, l’accès au fonds de solidarité, pour les entreprises du secteur des cafés, hôtels, restaurants, du tourisme, de l’événementiel, du sport et de la culture, sera prolongé jusqu’à fin de l’année 2020 pour les entreprises ayant jusqu’à 20 salariés et 2 millions d’euros de chiffre d’affaires.

 

5/ De nouvelles aides pour soutenir le secteur

« Le gouvernement ne veut pas prendre le risque de laisser sinistré un secteur si important pour le pays« , a affirmé Edouard Philippe.

Plusieurs nouvelles mesures ont donc été annoncées comme la création d’un prêt garanti Etat « saison » dédié au secteur et plus favorable que le prêt garanti classique avec un plafond qui peut atteindre le chiffre d’affaires des 3 meilleurs mois de l’année précédente, mais aussi une rallonge de l’enveloppe de BPI France qui passe de 250 millions d’euros à 1 milliard d’euros. « Cela va permettre à beaucoup d’acteurs de passer cette étape dans de bien meilleures conditions« , estime le Premier ministre.

De plus, les banques se sont engagées à systématiquement proposer aux PME du secteur un report des mensualités de tous leurs prêts sur 12 mois et non plus sur 6 mois.

Les cotisations sociales et patronales dues entre mars et juin seront par ailleurs exonérées et cela « tant que la fermeture durera« . Enfin, un crédit de cotisation de 20% des salaires versés depuis février sera accordé aux entreprises pour accompagner la reprise d’activité. Il sera imputable sur l’ensemble des cotisations dues. « C’est sans précédent« , note Edouard Philippe.

Au total, ces allègements de cotisations représentent plus de 2 milliards d’euros d’aides directes. « C’est massif, c’est nécessaire et cela produira l’effet recherché« , a-t-il affirmé.

 

6/ Vers une réouverture des restaurants dans les zones vertes le 2 juin

Certains restaurateurs entrevoient peut-être le bout du tunnel. Edouard Philippe a annoncé une possible réouverture des cafés et restaurants dans les prochaines semaines.

« Nous devons fixer un cap et ouvrir les horizons« , a indiqué le Premier ministre. Pour les cafés et restaurants situés dans les zones vertes, « une réouverture le 2 juin pourra être envisagée si l’évolution de l’épidémie ne se dégrade pas et sous réserve que les mesures sanitaires recommandées par le Haut Conseil de Santé publique soient parfaitement respectées« , a-t-il annoncé. Cette date devra être confirmée lors de la semaine du 25 mai.

En attendant, « il faut que notre capacité à contenir l’épidémie soit démontrée jusqu’au 2 juin et que les restaurateurs » se préparent à « appliquer les protocoles sanitaires« , a-t-il précisé.

De son côté, l’UMIH a fait savoir que le travail en lien avec les services de l’Etat sur les protocoles sanitaires n’est pas terminé.

Concernant les restaurants situés en zone rouge, aucune date de réouverture n’a été annoncée.

Auteur

  • Céline Perronnet

Source : Comité interministériel du Tourisme : les grandes annonces à retenir