L’agence de voyages dans le monde d’après (4/4) : l’évolution de la TMC pour mieux accompagner les futurs voyageurs – Déplacements Pros

Alors que le marché du voyage d’Affaires peine à entrevoir une reprise, la crise du COVID-19 a résolument amené les sociétés à revoir leur politique voyages. Les TMC, elles, devront revoir leur modèle afin de soutenir le secteur et répondre aux nouveaux besoins des voyageurs. Désormais, un avant et un après semble inévitable. 

Les différents acteurs du secteur s’accordent sur un point : la reprise n’est pas pour tout de suite. Si le trafic domestique, qu’il soit aérien ou ferroviaire, est en hausse par rapport au second trimestre 2020, le trafic international, lui, est en berne. En cause : des législations et conditions de voyages non uniformisées quelque soit le pays ou le continent. Les tests PCR, les mises en quarantaines ou bien encore la peur d’une contamination durant un déplacement rendent aujourd’hui le voyage d’Affaires (presque) impossible. Mais pour que le marché reprenne il faut que chacun des acteurs fassent preuve de solidarité entre eux. SBT, TMC, compagnies aériennes, GDS ou bien encore gouvernements, il en va de la survie d’un marché d’ores et déjà en grande difficulté.

Une digitalisation forcée mais obligatoire

Pour les agences spécialisées dans le Business Travel, la digitalisation semble désormais inévitable voire essentielle pour répondre aux besoins des entreprises et des futurs voyageurs. Les SBT de leur côté auront pour rôle d’accompagner ces TMC dans leur transition digitale et aider celles qui en ont besoin à repenser leur modèle. Si les économies de coûts feront évidemment parties des priorités, le duty of care, le bien-être du voyageur et la responsabilité écologique de l’entreprise seront également mis au cœur des nouveaux défis en matière de politique voyages. Résultat : ces politiques devront être modifiées et seront amenées à évoluer de façon constante pour de nouveau permettre une certaine mobilité des collaborateurs. Concernant la gestion des risques, l’approche se devra rationnelle tout en étant réaliste afin d’éviter de mettre en danger les travailleurs en déplacement. Une bonne communication sera également essentielle et le leakage, lui, s’apprête à être formellement proscrit afin de minimiser tout risque de contamination ou de déconvenue une fois sur place.

Le lien humain restera irremplaçable

Malgré une reprise en demi-teinte et des perspectives encore floues pour les mois à venir, tous s’accordent à dire que les déplacements n’en seront pour le moins essentiels à la reprise économique, et non pas uniquement concernant le marché du Business Travel. Si les réunions d’une heure ou deux à l’étranger ou un un simple rendez-vous client se transformeront plus régulièrement en visioconférence, les contrats d’affaires auront toujours besoin de contact humain pour créer un lien de confiance.  Les TMC auront ainsi un rôle à jouer dans la redéfinition même de ce qu’est le voyage d’Affaires aujourd’hui. Il se pourrait que demain, le voyage d’Affaires se résume pour certains à des trajets hebdomadaires entre la région et la capitale grâce à la mise en place du télétravail ou bien encore à de ponctuelles réunions d’équipes à l’étranger pour les entreprises internationales.

Forte d’une grande responsabilité, la TMC devra également éduquer, rassurer et accompagner les entreprises à revoir leur politique voyages en valorisant davantage l’aspect RSE afin de répondre à de nouvelles attentes et séduire de nouveaux profils de collaborateurs. Démontrer également qu’écoresponsabilité est capable de rimer avec voyager. Voyager, oui, mais mieux et (bien) accompagné.

Auteur :

Margot Ladiray

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SNCF : la nouvelle carte pour voyageurs fréquents est-elle économique ?

Des cartes de réduction « plus simples et plus avantageuses », promettait la SNCF. Pourtant, des usagers regrettent déjà la carte Fréquence.

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La SNCF a récemment renouvelé l’ensemble de ses cartes d’abonnement ou de fidélité. La carte Fréquence, plutôt réservée aux voyageurs professionnels empruntant souvent le même segment, est devenue la carte Liberté. Mais après quelques semaines d’usage, certains consommateurs déchantent. Le principal grief ? « Le prix ! », répond un chef d’entreprise, qui fait très régulièrement le trajet Mâcon-Paris. Pourtant, la nouvelle formule propose 45% de réduction en première classe et 60% en seconde. Mais par rapport au prix d’un billet «business premier», rappelle ce client. Alors que l’ancien tarif abonné Fréquence offrait une réduction de 50 % par rapport au plein tarif en seconde et en première.

33% d’augmentation

Au final, le chef d’entreprise explique qu’au lieu de payer « 45 € l’aller et 90 € l’aller-retour auparavant », il paye « 60 € le trajet et 120 € l’aller-retour entre Paris et Mâcon ». Soit 33% d’augmentation. « Peut-être que la nouvelle carte est moins chère (399€ contre 599€ auparavant NDLR), mais avec 30 euros de plus par voyage, les 200 euros de différence sont très vite perdus », regrette le dirigeant.

Autre point négatif, les billets sont échangeables et remboursables gratuitement jusqu’à 30 minutes après le départ du train. Mais désormais, pour changer de train, il faut faire une nouvelle réservation. Pire encore, les porteurs de carte de réduction, qui avaient des pénalités réduites en cas de changement de trains, perdent cet avantage.

Enfin, les bénéficiaires de la carte Liberté n’ont plus le droit de prendre les trains «encadrants », qui suivent ou précèdent le train réservé. Alors que la ministre des Transports, Elisabeth Borne, souhaite mettre en place une écotaxe pour développer le train de l’Hexagone, le message envoyé par la SNCF est celui d’une entreprise qui ne semble pas prendre en compte les doléances des usagers. Dommage, à l’heure où le train s’ouvre à une concurrence qui entend bien soigner son service…

https://www.lechotouristique.com/article/sncf-la-nouvelle-carte-frequence-est-elle-economique

La réduction des budgets voyages nuit à la performance des entreprises

Source : La réduction des budgets voyages nuit à la performance des entreprises

 

Des budgets trop serrés et des politiques de voyages trop strictes ne rendent pas les employés heureux ou productifs, alors que les entreprises qui dépensent davantage en voyages en retirent d’importants bénéfices, notamment en termes de fidélité de la clientèle, de satisfaction des employés et de part de marché. Ces éléments ressortent d’un nouveau rapport de la Harvard Business Review et de la société de gestion de voyages Egencia.

Pour cette étude, les auteurs de la Harvard Business Review ont interrogé 587 chefs d’entreprise, principalement en Amérique du Nord et en Europe, sur la culture de voyages de leur entreprise et l’impact qu’elle a eu sur la performance commerciale au cours de la dernière année. Près de la moitié des répondants , qui ont fait état d’une forte culture des voyages dans laquelle les voyages étaient perçus comme une occasion d’investissement plutôt que comme un coût à réduire au minimum, ont constaté d’importantes améliorations commerciales.

« Les entreprises ayant une forte culture du voyage ont connu un taux d’amélioration deux fois plus élevé dans des domaines clés comme la fidélisation et la fidélisation de la clientèle (50 % contre 21 %), la part de marché (43 % contre 22 %) et la satisfaction des employés (35 % contre 15 %), comparativement aux entreprises ayant une faible culture du voyage » indique le rapport. Cela s’applique également à la rentabilité : les entreprises ayant une forte culture du voyage ont fait état d’une amélioration de 47 % de leur rentabilité, contre 29 % pour les entreprises ayant une faible culture du voyage.
L’explication derrière ces chiffres est assez simple. Les entreprises qui investissent davantage dans les voyages sont susceptibles de maintenir des relations plus solides avec leurs clients, car elles les voient plus souvent en face à face. Cela pourrait se traduire par une augmentation des ventes et une plus grande présence sur le marché.

Cela vaut également pour les relations avec les employés. Les entreprises internationales peuvent favoriser un sentiment d’unité plus fort en offrant plus d’opportunités aux employés de rencontrer en personne des collègues basés dans différentes zones géographiques.

Cependant, seulement un tiers environ des répondants ont déclaré travailler dans une entreprise ayant une forte culture du voyage, bien que la plupart des chefs d’entreprise interrogés ont convenu que la culture du voyage est « très importante pour le rendement commercial de leur organisation « .

« La plupart des répondants affirment que leur organisation gère les voyages d’affaires non pas comme un investissement stratégique pour son avenir, mais comme un coût à minimiser », peut-on lire dans le rapport. Il n’est pas surprenant de constater qu’un grand nombre d’entre eux ont également déclaré avoir à faire face à des problèmes tels que des budgets de voyages serrés, des systèmes de voyages encombrants, des processus de voyages peu clairs et des politiques et options de voyages inflexibles.