Syndicalisme 3.0

La confrontation des élus aux défis du numérique a pris une nouvelle dimension à l’occasion de la crise sanitaire.

La numérisation, qui se cantonnait jusqu’à présent en entreprise aux aspects professionnels (outils et process), passe désormais par la mise en avant du télétravail.

Remplacer le lien social par des réseaux numériques est devenu possible et surtout facile, mais est-ce pour autant aussi efficace, voire souhaitable… la réponse est non, bien évidemment.

La pause à la machine à café nous manque, pas pour notre goût immodéré du cappuccino noisettes mais pour les échanges et les prises de contact. 

Radio Moquette ne fonctionne que sur ondes courtes et c’est un canal bien utile pour tout savoir et alimenter les séances de questions/réclamations chaque mois en CSE…

Il faut désormais organiser des « coffee chat »,  voire même créer des « virtual events », se former aux outils disponibles et à l’animation de ce type de rencontres. Alors on se fait des Doodle pour trouver la bonne date qui convient à tous, et là… c’est le drame !

Zoom, Webex, Teams, etc… Nos téléphones n’en peuvent plus de ces nouvelles applis !

« Distanciel » le mot est lancé et le mode s’installe pour longtemps encore. 

Cependant, il est particulièrement frustrant de ne pas pouvoir joindre TOUS les salariés, ne serait-ce que pour partager la mobilisation persistante de certains élus et sections syndicales ; en dépit des difficultés multiples.

En effet, confrontés aux règlements RGPD très stricts et à des entreprises parfois totalement fermées à l’idée de donner aux organisations syndicales des moyens de communication internes, il faut faire avec les moyens du bord.

Certaines sections syndicales s’en sortent plutôt très bien ; pour les autres, l’échange de bonnes idées et de bonnes pratiques devient un vrai service que les Syndicats professionnels comme le nôtre peuvent et doivent leur fournir désormais.

Notre prochain « Everest » dans ce domaine, c’est la campagne des élections dans les TPE (très petites entreprises), qui représentent, pour la Branche des agences de voyages, 90% des entreprises ! Entre confinement, boutiques fermées, protocoles sanitaires, télétravail, gestes barrières et peur des transports en commun, cela représente un véritable défi !

Ophélia Dufort Kleinprinz

https://www.cftc-transports.com/en-avant-le-dernier-1

Télétravail, le retour

Du nouveau à la CPPNI : la commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (sorte de super Commission Sociale des branches professionnelles) est désormais présidée, pour les agences de voyages, par Monsieur Morgan Butty, Vice Président RH Global de CWT.

Il succède à Charles de Vivie, DRH chez KUONI, qui a quitté la branche des agences de voyages pour un grand groupe de presse.

Dès sa première réunion, le 2 février dernier, Morgan Butty a souhaité engager très vite les partenaires sociaux à négocier un accord de branche sur le télétravail…

Curieux pour la délégation CFTC sachant que chez CWT France, filiale qui fait partie de son périmètre, la Direction de l’entreprise refuse obstinément depuis des mois de signer tout accord de télétravail global !

Bref…

La CPPNI agences de voyages et tourisme avait déjà tenté, voilà 3 ans, de négocier un accord de branche sur ce thème du télétravail. Malheureusement l’écart était trop grand, entre demandes (exigences?) des organisations patronales et attentes des organisations syndicales 

Trois ans… Autant dire une éternité !

Le télétravail n’est plus seulement un mode d’organisation du travail, il est devenu depuis un an un outil de lutte contre la pandémie dont souffre le monde entier.

L’arrivée de la Covid19 et des protocoles sanitaires, mais aussi d’un nouveau Président de la CPPNI, remet le télétravail au centre des futures négociations de la commission.

Il ne sera pas simple de mettre en musique les attentes et les craintes des uns et des autres. En effet, même si, aujourd’hui, la démonstration est faite de la possibilité et de l’efficacité du télétravail – y compris dans tous nos métiers -, les expériences de ces derniers mois n’ont pas fait que des heureux parmi les salariés, même ceux qui travaillaient déjà à domicile auparavant.

Au regard des retours de ces derniers mois, il faudra prendre en compte le complet revirement de la situation : ce sont désormais les entreprises, dans leur majorité du moins (…) qui poussent à la signature de ces accords de télétravail. Les salariés, eux, échaudés par l’expérience, doutent, freinent, voire refusent.

La question des contreparties est évidemment au cœur du sujet, pour éviter le transfert de certains coûts vers les salariés sans prise en charge par les entreprises.

Mais nous pensons surtout que le télétravail N’EST PAS un simple changement de décor avec la même organisation.

Nous défendons les attentes de flexibilité des salariés, les problèmes de charge mentale, de charge de travail, de déconnexion et d’équilibre des temps de vie.

Cela passe par une formation des futurs e.managers aux spécificités du travail à domicile. Ils seront amenés non plus à gérer du temps de présence mais de l’activité.

Il faudra tordre le cou au présentéisme, ainsi qu’au manque de confiance, être vigilants sur les pratiques de surveillance, accentuées ces derniers temps par des managers réticents qui « subissent » le télétravail de leurs équipes plutôt que d’en saisir les opportunités en termes de productivité.

Le tracking, l’hyperconnexion et ce que les américains appellent la « Zoom fatigue » sont les nouveaux fléaux du télétravail post-Covid19 et l’accord de branche devra poser un cadre pour éviter certaines pratiques et leurs conséquences en termes de conditions de travail.

Un autre exemple tout bête mais significatif : il est midi !

Au bureau ou à l’agence, je vais à la cantine ou au troquet du coin, voire je déballe mon Bento (ma gamelle, en vrai…).

A la maison, direction la cuisine pour préparer le repas. Et là, les 30/40 mn habituelles ne suffisent plus. C’est bête mais c’est mathématique et imparable : il faut repenser les temps d’activité et l’organisation de la journée dont les rythmes sont très différents et à la maison ou dans l’entreprise !

L’Accord National Interprofessionnel (ANI) de novembre 2020 sur le télétravail, signé par la CFTC, fixe un cap, une feuille de route, qui sera très utile.

À nous, négociateurs de l’adapter aux spécificités de nos métiers en tenant compte des constats des 12 derniers mois.

Ophélia Dufort Kleinprinz

Béatrice Schwob

https://www.cftc-transports.com/en-avant-le-dernier-1

Covid-19 : La France classée en rouge vif par l’Allemagne – Déplacements Pros –

C’est désormais la France entière, y compris l’Outre-mer, qui est considérée par l’Allemagne comme « zone à haut risque », un seuil supérieur conçu pour tenir compte de l’incidence des nouveaux variants du virus. Jusqu’alors, seul le département limitrophe de la Moselle entrait dans cette catégorie, alors que le reste du territoire hexagonal était classé « zone à risque ».

Par-delà l’ajout d’un adverbe, ce changement de catégorie, entré en application ce vendredi 26 mars, implique un durcissement drastique des conditions d’entrée en Allemagne des personnes en provenance de France : obligation de présenter un résultat de test négatif de moins de quarante-huit heures à l’arrivée en Allemagne, éventuelle mise en quarantaine en Allemagne pendant dix jours, voire à imposition de contrôles stricts aux frontières.

De tels contrôles ont été mis en place par l’Allemagne tout dernièrement avec la Pologne et, avant cela, avec la République tchèque et le Tyrol autrichien. « Lorsqu’on observe les taux d’incidence, c’est tout simplement de fait une nécessité (…), un processus pratiquement automatique », a déclaré la chancelière allemande, lors d’une conférence de presse à Berlin jeudi soir, dans le cadre d’un sommet de l’Union européenne.

Pour la Moselle, département frontalier des régions allemandes de Sarre et Rhénanie-Palatinat, les deux pays se sont mis d’accord pour un système plus souple de contrôles aléatoires et de tests antigéniques pour les travailleurs transfrontaliers. Des discussions sont en cours pour « essayer d’adapter le mieux possible (ces mesures) et faire en sorte que ces salariés soient le moins pénalisés possible (…) Mais il y aura obligation de tests sanitaires ».

Cette perspective, concernant quelque 40.000 travailleurs français, a incité des députés français et allemands à demander la convocation « le plus rapidement possible (d’) une réunion extraordinaire du Comité franco-allemand de coopération transfrontalière »..

auteur :

David Keller

Source : Covid-19 : La France classée en rouge vif par l’Allemagne – Déplacements Pros

Activité Partielle de Longue Durée

La branche Agences de Voyages et Tourisme s’est dotée d’un accord d’activité partielle de longue durée (APLD).


Négocié en décembre et signé début janvier par la CFTC AVT, FO et la CFE/CGC pour les OS et par les EDV et le SETO pour les OP, l’accord permettra aux entreprises de la branche de se saisir de ce dispositif dans un cadre protecteur pour les salariés. C’est ce cadre qui a été fixé par les partenaires sociaux de la Commission de Négociation (la CPPNI).


Qu’est-ce que l’APLD ?


Pour rappel, l’activité partielle de longue durée est destinée à aider les entreprises à faire face à l’impact de la crise sanitaire avec deux objectifs :


– préserver l’emploi

– sauvegarder les compétences des salariés 


Ce dispositif soutient l’activité économique en offrant la possibilité aux entreprises confrontées à une baisse d’activité de diminuer le temps de travail de leurs salariés et de recevoir, pour les heures non travaillées, une allocation financée par l’État et l’Unédic.

des avancées pour nos entreprises


Points défendus par la CFTC AVT


– La CFTC a particulièrement mis en avant dès le début de la négociation son attachement aux efforts et contreparties des entreprises en termes de formation professionnelle continue.


Le dispositif de FNE Formation prenant en charge 80% des frais pédagogiques, la CFTC s’est assurée que notre accord de branche prévoit un financement du reste à charge partagé à hauteur de 50% minimum par les entreprises via un abondement des CPF des salariés.


– Nous avons également obtenu que le délai de prévenance des salariés concernés par une mise en APLD soit porté de 3 à 5 jours.


Points forts de l’accord défendus par toutes les Organisations Syndicales signataires


– En termes d’engagement sur le maintien de l’emploi : L’accord ne bannit pas catégoriquement les suppressions d’emplois; néanmoins, il recommande le recours aux plans de départs volontaires et à la GPEC , pour en atténuer les conséquences…
……Le tout UNIQUEMENT lorsque la survie de l’entreprise en dépend !


– Pour les TPE ( 90% des entreprises de la branche) : L’accord propose une trame- type de décision unilatérale de mise en place de l’APLD,  afin de permettre à tous les employeurs qui le souhaiteront,  d’avoir à leur disposition un outil utile, simple et finalisé.


– Pour les entreprises pourvues de délégués syndicaux et/ou de représentants du personnel, l’accord de notre branche recommande expressément le recours à la négociation d’entreprise avant toute mise en place de l’APLD.
Cette disposition représente aussi pour la CFTC AVT un point très important.

Un regret toutefois

Demande de la CFTC AVT non reprise dans l’accord

La CFTC regrette que la demande ci-dessous n’ait pas été retenue :

– la graduation du taux de rémunération des heures d’activité partielle en fonction du salaire – en prévoyant un « coup de pouce » aux salaires moyens/bas.

L’argument mis en avant par la CFTC AVT était pourtant légitime et spécifique à la branche puisque l’accord soutient les entreprises en prévoyant qu’elles puissent, par exception, baisser le temps de travail des salariés jusqu’à 50% (au lieu de 40%).

Cette disposition faisant peser un effort supplémentaire sur les salariés de la branche concernés, il paraissait juste de demander aux entreprises une contrepartie renforcée.


Cet argument n’a malheureusement pas été soutenu jusqu’au bout par les autres organisations syndicales et fut finalement rejeté par les Organisations Patronales.


Si vous avez des questions, des commentaires ou si vous souhaitez obtenir le texte de l’accord de branche, n’hésitez pas à prendre contact avec l’équipe CFTC AVT

Ophélia DUFORT

Vers un prolongement du confinement après le 15 décembre ? 

Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a estimé lundi soir que « si les conditions actuelles se poursuivent, il sera très difficile d’atteindre l’objectif » fixé par le gouvernement pour la deuxième phase du déconfinement.

Des nouvelles peu rassurantes. Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a fait un nouveau point lundi soir sur la circulation du virus en France. Et les objectifs pourraient ne pas être atteints d’ici le 15 décembre.

« Malgré tous nos efforts, nous sommes toujours face à un risque élevé de rebond épidémique. Depuis quelques jours, le niveau des contaminations quotidiennes ne baisse plus », a-t-il averti au cours d’un point presse. Avant de poursuivre : « Il est difficile de prévoir l’évolution, mais si les conditions actuelles se poursuivent, il sera très difficile d’atteindre cet objectif ».

Une stratégie adaptée en temps réel

La France enregistre encore, en moyenne, 10 000 nouveaux cas par jour depuis une semaine, alors que l’objectif, pour lever les restrictions de déplacement et rouvrir les établissements recevant du public à partir du 15 décembre, est de 5000 nouveaux cas quotidiens.

Que peut-il alors se passer si l’objectif n’est pas atteint ? « Notre stratégie s’adapte en continu et en temps réel », a fait savoir Jérôme Salomon. Plusieurs médecins et épidémiologistes conseillent de leurs côtés de prolonger les mesures actuelles, dont l’attestation de déplacement obligatoire. Ce qui impliquerait, par conséquent, l’interdiction prolongée des voyages de loisirs.

Le prochain point hebdomadaire sur la situation sanitaire du ministre de la Santé, Olivier Véran, devrait apporter quelques réponses.

Auteur

  • Brice Lahaye

Source : Vers un prolongement du confinement après le 15 décembre ? 

Les compagnies aériennes assouplissent (de nouveau) leurs mesures commerciales

L’annonce du nouveau confinement en France il y a quelques jours a poussé plusieurs compagnies aériennes à revoir leurs conditions de modification ou d’annulation. Le point sur les dernières annonces.

Air Austral

La compagnie Air Austral a de nouveau décidé d’élargir ses mesures commerciales, applicables depuis le vendredi 30 octobre 2020. Ainsi, modification, report ou annulation de voyage sont désormais possibles sans frais pour des voyages jusqu’au 15 juin 2021, au lieu du 30 novembre 2020.

Air Austral a par ailleurs annoncé mettre en place des mesures spécifiques pour les passagers en possession d’un billet d’avion prévu sur la période du 30 octobre 2020 au 1er décembre 2020.

En cas de modification (pour les billets initialement non modifiables ou modifiables avec frais):
– si report de la date de voyage jusqu’au 15 juin 2021 : possibilité de modifier la date de voyage sans pénalité, sans réajustement de saisonnalité et sans réajustement de tarif dans la même cabine de voyage.
– si report de la date de voyage à partir du 16 juin 2021 : possibilité de modifier la date de voyage sans pénalité, avec réajustement tarifaire et de saisonnalité si applicable.

En cas d’annulation, le remboursement du billet d’avion peut se faire de deux manières :
– sous forme d‘un avoir (celui-ci sera bonifié jusqu’à 15% de la valeur totale TTC du billet initial). Cette bonification sera applicable pour des émissions de nouveaux billets en échange de l’avoir avant le 31 mars 2021 pour un départ avant le 15 juin 2021.
– en remboursement intégral du billet.

Corsair

Corsair a elle aussi revu sa politique commerciale. Tous les clients disposant d’un billet pour voyager au mois de novembre et ne souhaitant plus voler, ont la possibilité de demander le report du vol sans frais de modification, un avoir bonifié jusqu’à 15% de sa valeur ou le remboursement de leur billet. Quel que soit le choix du client, la demande doit être formulée auprès de la compagnie avant la date de départ du vol.

À cela s’ajoute le renouvellement de l’offre « Totale Sérénité ». Tout billet acheté depuis le 28 août peut être modifié (date ou destination) sans frais supplémentaires. Le client peut également demander le remboursement, sans avoir à présenter de justificatif, durant un an à compter de la date de départ initial, quel que soit le tarif d’origine et la date du voyage. Les clients devront déposer leur demande 7 jours à l’avance et régler la différence tarifaire si le nouveau voyage entraînait un changement de prix.

Air France

Dès septembre, la compagnie française a mis en place des nouvelles mesures commerciales offrant davantage de simplicité et de flexibilité pour les passagers qui souhaitent modifier leurs billets. Si le client souhaite annuler son voyage, son billet est désormais modifiable sans frais et sans justificatif, à la date et vers la destination de son choix. Si la modification de la destination entraîne une modification du prix, seule la différence tarifaire sera évidemment appliquée. Et s’il le préfère, le voyageur peut bénéficier d’un avoir remboursable.

Enfin, si l’annulation est du fait de la compagnie, le passager aura le choix de reporter son voyage à la date et vers la destination de son choix, de demander un remboursement intégral de son billet ou de bénéficier d’un avoir. Ces mesures sont applicables jusqu’au 31 mars 2021.

Easyjet

Moins souple, la compagnie aérienne low cost Easyjet offre quelques petites possibilités. Dans un mail adressé à ses clients, celle-ci précise qu’il est possible de changer son vol vers n’importe quelle destination et date, sans payer de frais de changement, jusqu’à 14 jours avant le départ. Si le nouveau tarif est plus élevé, il sera alors demandé de payer la différence.

Le plus intéressant reste la possibilité, lors d’un changement de restrictions gouvernementales, de modifier son billet sans frais même dans les 14 jours avant le départ. Il faut néanmoins faire cette modification dans la semaine suivant l’annonce du gouvernement.

Vueling

Toujours pour aider les passagers impactés par la crise, Vueling propose de son côté de modifier la date, la destination ou le passager gratuitement. Il suffit pour cela que le passager annule sa réservation jusqu’à 48 heures au préalable. La compagnie lui « remboursera » alors le montant sous forme de Crédit de vol, qui permettra d’effectuer une nouvelle réservation pour la date, la destination et la personne de son choix.

Le Crédit de vol sera valable 18 mois à compter de sa date d’émission et pourra être utilisé pour réserver des vols disponibles jusqu’à sa date d’expiration.

Auteur

  • va

Source : Les compagnies aériennes assouplissent (de nouveau) leurs mesures commerciales

Soutien psychologique aux dirigeants et salariés des entreprises du tourisme : comment ça marche

Numéro de téléphone dédié, définition des besoins, accompagnement personnalisé… Le syndicat Les Entreprises du Voyage lance un dispositif d’aide psychologique pour ses adhérents, patrons comme salariés.

À l’occasion d’une visio-conférence sur le voyage d’affaires, le syndicat Les Entreprises du Voyage avait annoncé la semaine dernière la mise en place d’une aide psychologique pour ses adhérents. Le dispositif, en vigueur depuis lundi, doit ainsi apporter un véritable soutien aux chefs d’entreprise et à leurs salariés, dont certains se sentent perdus face aux bouleversements nés de la crise sanitaire.

« Nous avons lancé ce nouveau service car nous avons vu remonter – en prenant régulièrement la température de l’état d’esprit des entreprises et de leurs préoccupations – une vraie demande de la part de chefs d’entreprise face à la gestion de leurs équipes, qui trouvent notamment difficile de les tenir mobilisées. Mais il y a aussi un sentiment d’être loin, d’être seul face à la situation. Il y a un malaise psychologique très clair qui remonte des chefs d’entreprise », explique Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyage.

Face à ce constat, le syndicat a donc fait appel à Axis Mundi, spécialiste de l’aide aux organisations dans leurs ressources humaines, pour proposer à ses adhérents une offre d’accompagnement par des coachs, psychologues et professionnels de santé sur des problématiques personnelles et professionnelles. Chaque adhérent chef d’entreprise et ses salariés pourront ainsi faire appel aux services de l’organisme dans la plus stricte confidentialité.

Concrètement, le demande d’aide se met en place en quatre étapes :
– la prise de contact par téléphone avec Axis Mundi (0 801 800 809) afin de présenter son besoin et être orienté avec un consultant adapté (coach, psychologue).
– La prise de rendez-vous (sous 48h par téléphone, visio-conférence ou en présentiel).
– La rencontre avec le consultant pour définir les objectifs à atteindre et trouver des solutions à mettre en oeuvre.
– Le suivi personnalisé, avec plusieurs sessions prévues pour accompagner le bénéficiaire du dispositif.

L’objectif de ce service, qui pourrait être reconduit si la demande est forte, est de répondre aux différentes problématiques que connaissent les professionnels du tourisme. « Cela peut aussi résoudre des problèmes qui sont d’ordre personnel », précise Valérie Boned.

Une aide à la prise de décision

En complément de ce nouveau service, le syndicat propose également une aide à la prise de décision pour les patrons. « Là aussi, plein de questions sont posées : dois-je me placer en protection judiciaire, est-ce que je continue l’activité, dois-je mettre mes employés au chômage partiel, etc. Il y a un vrai besoin en ce moment pour prendre des décisions », note la secrétaire générale.

Il est alors nécessaire pour les adhérents d’être mis en relation, toujours de façon confidentielle, avec un chef d’entreprise prêt à apporter ses conseils. Pour cela, il suffit d’envoyer un mail à Valérie Boned (v.boned@entreprisesduvoyage.org) avec la mention « prise de décision » et avec les grandes lignes des besoins exprimés.

« Nous avons des gens solides, souples et agiles dans notre secteur. C’est un vrai service entre pairs, entre chefs d’entreprise, dont certains sont même au sein du Conseil d’administration des Entreprises du Voyage ». De quoi pouvoir, le syndicat l’espère, répondre au mieux aux difficultés actuelles des professionnels du tourisme.

Auteur

  • Brice Lahaye

Source : Soutien psychologique aux dirigeants et salariés des entreprises du tourisme : comment ça marche

L’agence de voyages dans le monde d’après (4/4) : l’évolution de la TMC pour mieux accompagner les futurs voyageurs – Déplacements Pros

Alors que le marché du voyage d’Affaires peine à entrevoir une reprise, la crise du COVID-19 a résolument amené les sociétés à revoir leur politique voyages. Les TMC, elles, devront revoir leur modèle afin de soutenir le secteur et répondre aux nouveaux besoins des voyageurs. Désormais, un avant et un après semble inévitable. 

Les différents acteurs du secteur s’accordent sur un point : la reprise n’est pas pour tout de suite. Si le trafic domestique, qu’il soit aérien ou ferroviaire, est en hausse par rapport au second trimestre 2020, le trafic international, lui, est en berne. En cause : des législations et conditions de voyages non uniformisées quelque soit le pays ou le continent. Les tests PCR, les mises en quarantaines ou bien encore la peur d’une contamination durant un déplacement rendent aujourd’hui le voyage d’Affaires (presque) impossible. Mais pour que le marché reprenne il faut que chacun des acteurs fassent preuve de solidarité entre eux. SBT, TMC, compagnies aériennes, GDS ou bien encore gouvernements, il en va de la survie d’un marché d’ores et déjà en grande difficulté.

Une digitalisation forcée mais obligatoire

Pour les agences spécialisées dans le Business Travel, la digitalisation semble désormais inévitable voire essentielle pour répondre aux besoins des entreprises et des futurs voyageurs. Les SBT de leur côté auront pour rôle d’accompagner ces TMC dans leur transition digitale et aider celles qui en ont besoin à repenser leur modèle. Si les économies de coûts feront évidemment parties des priorités, le duty of care, le bien-être du voyageur et la responsabilité écologique de l’entreprise seront également mis au cœur des nouveaux défis en matière de politique voyages. Résultat : ces politiques devront être modifiées et seront amenées à évoluer de façon constante pour de nouveau permettre une certaine mobilité des collaborateurs. Concernant la gestion des risques, l’approche se devra rationnelle tout en étant réaliste afin d’éviter de mettre en danger les travailleurs en déplacement. Une bonne communication sera également essentielle et le leakage, lui, s’apprête à être formellement proscrit afin de minimiser tout risque de contamination ou de déconvenue une fois sur place.

Le lien humain restera irremplaçable

Malgré une reprise en demi-teinte et des perspectives encore floues pour les mois à venir, tous s’accordent à dire que les déplacements n’en seront pour le moins essentiels à la reprise économique, et non pas uniquement concernant le marché du Business Travel. Si les réunions d’une heure ou deux à l’étranger ou un un simple rendez-vous client se transformeront plus régulièrement en visioconférence, les contrats d’affaires auront toujours besoin de contact humain pour créer un lien de confiance.  Les TMC auront ainsi un rôle à jouer dans la redéfinition même de ce qu’est le voyage d’Affaires aujourd’hui. Il se pourrait que demain, le voyage d’Affaires se résume pour certains à des trajets hebdomadaires entre la région et la capitale grâce à la mise en place du télétravail ou bien encore à de ponctuelles réunions d’équipes à l’étranger pour les entreprises internationales.

Forte d’une grande responsabilité, la TMC devra également éduquer, rassurer et accompagner les entreprises à revoir leur politique voyages en valorisant davantage l’aspect RSE afin de répondre à de nouvelles attentes et séduire de nouveaux profils de collaborateurs. Démontrer également qu’écoresponsabilité est capable de rimer avec voyager. Voyager, oui, mais mieux et (bien) accompagné.

Auteur :

Margot Ladiray

Source : L’agence de voyages dans le monde d’après (4/4) : l’évolution de la TMC pour mieux accompagner les futurs voyageurs – Déplacements Pros

L’agence de voyages et le monde d’après (3/4) : « Le confinement a été complétement chaotique » – Déplacements Pros

Face à la crise, le réseau d’agences Selectour a su se réorganiser afin de répondre aux besoins de ses clients. Si le choix de garder un ADN avant tout « offline » s’est révélé être un atout durant cette crise, elle a néanmoins remis en question certains modes de fonctionnement au sein des agences de voyages spécialisées dans le Business Travel, dont leur modèle économique. Patricia Morosini, directrice voyages d’Affaires chez Selectour, revient sur la gestion de la crise du COVID-19 et son impact sur un secteur qui était déjà en pleine mutation.

DeplacementsPros.com : Quelle est la situation actuelle chez Selectour ? Observez-vous une légère reprise ?

Patricia Morosini : Pour le moment nous ne pouvons pas parler de reprise car nous n’en avons pas. Nous parlons de rebond d’activité pour les mois de juillet et août aux environs de 40% environ par rapport à l’année précédente mais pas de reprise. Pour le mois de septembre nous espérions atteindre les 50% de retour à l’activité mais cela reste très variable en fonction des clients et des agences. Le trafic reste principalement domestique et les vols long-courriers sont minoritaires. De ce côté-là, chez Selectour nous nous considérons comme chanceux car nos clients sont principalement des PME/PMI et que leur retour aux déplacements est plus rapides car moins processés, contrairement au grands groupes.

Comment avez-vous géré cette crise, de son début jusqu’à présent ?

Nous avons continué d’assurer un service opérationnel et nous avons fait appel à des experts car, notamment au début, il y avait beaucoup de confusion concernant les compagnies aériennes et les démarches à suivre pays par pays. Nous avons ensuite procédé aux annulations et aux échanges de tous les voyages en cours et pour cela, les compagnies aériennes ne nous ont pas facilité la tâche, même si cela commence tout juste à se débloquer. Commercialement cela n’a pas été neutre et le confinement a été complètement chaotique. Aujourd’hui il y a de nombreux paramètres qui effraient les voyageurs et les entreprises dans la reprise des déplacements : fermetures des frontières, quarantaines, hôtels qui décident de fermer du jour au lendemain … L’un des seuls points positifs est que nos partenaires ont revu leurs conditions de réservation ou d’annulation qui sont désormais beaucoup plus souples.  Il y a davantage de flexibilité et cela pourrait favoriser la reprise. En revanche, pour l’aspect « sécurité », il y a encore une vraie crainte de la part des sociétés et des voyageurs.

Être une agence « physique » vous a-t-il été bénéfique en cette période de crise ?

Nous avions effectivement des équipes opérationnelles dans nos agences et dans certains pays ce qui a été une chance. Nous avons des experts qui répondent aux questions des voyageurs, même les plus spécifiques. Aujourd’hui nous finalisons davantage d’offre en offline qu’en online car les personnes ont besoin d’être rassurées et d’avoir un suivi ultra personnalisé. Nos équipes offline ont un rôle très important dans ce devoir d’information et d’accompagnement. Je pense que cela a mis en lumière l’importance des agences de voyages et leur rôle en tant que professionnels auprès des entreprises.

Comment voyez-vous l’année 2021 ?

Aujourd’hui notre mission est d’accompagner les entreprises et les aider à revoir leur politique voyages afin de se déplacer autrement et apprendre à composer avec des réglementations qui évoluent sans cesse. Cette crise va permettre une refonte profonde des politiques de voyages au sein des entreprises. Il y a une réelle nécessité à s’adapter aux nouveaux besoins. En parallèle, il nous faut rassurer les entreprises et pour cela nous attendons au plus vite une harmonisation des restrictions de voyage, du moins à minima en Europe. Nous sommes de toute façon dans l’attente et dépendants des autorités. Aujourd’hui les deux problématiques principales sont : les tests PCR et les quarantaines.

Y aura-t-il pour vous un avant et un après COVID-19 ?

Les entreprises vont effectivement probablement prendre conscience de l’importance de l’agence et de son assistance. Elles vont également davantage s’intéresser à l’aspect RSE. Cette crise a provoqué une réelle prise de conscience sur notre façon de voyager et de nous déplacer. Nous allons observer également un durcissement des règles concernant le leakage qui sera totalement banni. Tout déplacement hors politique voyages ne sera pas validé. Pour nous les agences de voyages, la réflexion se fait actuellement sur notre modèle économique. Avec cette crise nous avons pu voir que cela ne fonctionnait pas en période de crise … le marché s’apprête assurément à évoluer.

Auteur:

Margot Ladiray

Source : L’agence de voyages et le monde d’après (3/4) : « Le confinement a été complètement chaotique » – Déplacements Pros