Dossier de l’été 2019 : formalités, ce qui a changé –

– Il y a ceux qui veulent assouplir les formalités d’entrée pour doper leur tourisme… et puis ceux qui compliquent un peu les choses.

Des démarches plus compliquées, plus chronophages : la Chine s’est récemment illustrée en ce sens en exigeant désormais la saisie des empreintes digitales, démarche possible dans seulement quatre centres dans l’Hexagone, compliquant la vie des voyageurs… et des agences. L’Inde avait aussi pris des mesures similaires peu de temps auparavant. Les Etats-Unis, eux, scrutent de plus près les réseaux sociaux des candidats au visa. Une mesure qui ne concerne toutefois pas les voyageurs français, exemptés de visas pour un séjour de moins de 90 jours, mais qui doivent en revanche remplir l’Esta. Du côté du Cap-Vert, si les Français sont exemptés de visa depuis le début de l’année, un pré-enregistrement est devenu obligatoire dans la foulée.

Certains pays ont fait évoluer les prix des visas. C’est le cas du Népal, qui a modifié ses tarifs le 16 juillet dernier, avec une hausse de 5 à 10 euros selon le type de visa.

D’autres pays ont pris des mesures inattendues : ainsi de l’Australie, qui a pris la décision de fermer ses portes aux touristes condamnés pour violences domestiques.

D’autres encore ont dû revoir leurs plans suite à des événements géopolitiques. Après avoir déjà décidé de ne plus tamponner les passeports, l’Iran renonçait ainsi fin 2018 au visa classique, avec sticker apposé dans le passeport, pour ne plus délivrer que des e-visas, en réaction aux mesures prises par les Etats-Unis. Depuis, la situation s’est tendue sur place, au point que le Quai d’Orsay demandait le 9 juillet aux ressortissants français de différer, dans la mesure du possible, leurs déplacements dans le pays.

Victime de dramatique attentats au mois d’avril, le Sri Lanka a quant à lui dû renoncer au projet de visa gratuit à l’arrivée qui devait entrer en vigueur le 1er mai dernier, pour finalement le reprendre le 1er août, selon les dernières informations transmises par Action-Visas. Les touristes et les voyageurs d’affaires pourront donc obtenir gratuitement leur visa à l’arrivée dans le pays.

Le Brexit, enfin, soulève de nombreuses questions. D’après les dernières informations, les Britanniques n’auront pas besoin de visa pour voyager en Europe, l’inverse étant également valable.

Et puis il y a ceux qui font un pas – plus ou moins grand – vers la simplification des formalités. C’est le cas de la Russie, qui propose depuis le 1er juillet un e-visa pour visiter Kaliningrad. Il est gratuit, et accessible aux voyageurs européens. L’objectif est ensuite d’étendre le dispositif à l’ensemble du territoire, conformément à la stratégie exposée en février par Vladimir Poutine. Le e-visa a poursuivi sa progression, comme à Madagascar, et encore tout récemment au Laos : il est opérationnel depuis le 9 juillet. Le Pakistan a également lancé un dispositif en ligne. Mais si le pays indique ainsi sa volonté de s’ouvrir au tourisme, les voyages y restent pour l’heure déconseillés, selon les conseils établis par le Quai d’Orsay. Le pays vient néanmoins d’annoncer qu’il allait inaugurer un office du tourisme en France, afin de promouvoir la destination dans l’Hexagone.

Les taxes, enfin, ont beaucoup fait parler d’elles : Venise, Edimbourg ou encore Bali ont annoncé des projets en ce sens. Elles sont déjà effectives dans d’autres pays, comme le Japon.

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Tout ce que vous devez savoir sur la nouvelle taxe sur l’aérien

Cette taxe sera intégrée au projet de loi de finances 2020 et s’appliquera à toutes les compagnies aériennes​.

Qu’est-ce que cette taxe ?

Le gouvernement a décidé de mettre en place cette taxe dès 2020 une « écocontribution » de 1,50 à 18 euros sur les vols au départ  de la France. Elle ne concerne ni les vols vers la Corse et l’Outre-Mer, ni les vols en correspondance.

La France est-elle la seule ?

« Nos voisins européens mettent des dispositifs de ce type » en place, a souligné, la ministre des Transports, Elisabeth Borne. « Les Pays-Bas ont récemment annoncé qu’ils voulaient mettre une taxe de 6 euros sur les billets ». « En Allemagne, au Royaume-Uni, en Norvège, en Suède, des taxes sur les billets d’avion sont en place », abonde Andrew Murphy, de l’ONG européenne Transport & Environnement, qui cite également les Etats-Unis ou l’Australie. D’ailleurs, « le taux de la taxe annoncée en France est incroyablement bas par rapport à d’autres pays voisins », glisse-t-il. L’équivalent allemand rapporte un milliard d’euros par an, et le « Air Passenger Duty » britannique 3,4 milliards d’euros.

Qui va payer ?

Si toutes les compagnies (quasiment 50% du trafic aérien français est le fait de compagnies étrangères) devront s’acquitter de la taxe, « cette mesure serait extrêmement pénalisante pour Air France, dont 50% de l’activité est réalisée au départ de l’Hexagone », plaide le groupe français, pour qui « cette taxe représenterait un surcoût de plus de 60 millions d’euros par an ».

« Air France représentera à peu près 25% » des 180 millions d’euros de recettes annuelles attendues, a de son côté pondéré Elisabeth Borne. « Comparé à la marge du groupe », ce surcoût serait en tout cas « important », observe Didier Bréchemier, analyste chez Roland Berger.

Quant à savoir si les usagers seront pénalisés par la mesure, « c’est aux compagnies de voir », affirme Andrew Murphy à l’AFP. « Les compagnies peuvent aussi décider d’absorber le coût supplémentaire sans le reporter sur le passager… Même si généralement, ce genre de taxes va effectivement peser sur le coût du billet d’avion. »

Quid de la transition écologique du secteur ?

« Cette nouvelle taxe sur le transport aérien devrait financer des modes de transport concurrents, dont le transport routier, et non la transition énergétique dans le domaine aérien », regrette encore Air France. Le produit de ces contributions sera en effet affecté à l’Agence de financement des infrastructures de France (Afitf), pour des projets majoritairement ferroviaires et routiers.

Didier Bréchemier relève qu’il s’agira d’argent ne pouvant être investi pour « faire évoluer les flottes » vers des avions moins polluants. « Une aide au changement des aéronefs ou à l’accélération de la présence des véhicules électriques sur les aéroports aurait aussi du sens ». « Je n’ai pas de doute que le transport aérien veut aussi participer à la transition écologique », a estimé Mme Borne. « On peut réfléchir aussi à une modulation des redevances et des taxes en tenant compte effectivement des efforts qui sont faits. »

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